Femme, mère, entrepreneure : quand et comment appuyer sur le bouton off ?

par | Interviews inspirantes d'entrepreneures éthiques, Trouver un équilibre de vie | 0 commentaires

Femme mère entrepreneure

Cet article est proposé en collaboration avec Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne et fondatrice de Ma Juste Place.

Vous êtes sous la douche, comme chaque matin. Oui mais ce matin vous êtes en retard, vous entendez votre fille tousser depuis sa chambre, et vous êtes assaillie par vos pensées : « Ce matin ranger la cuisine et vider la poubelle, prendre un RdV de médecin pour la petite – puis j’ai un entretien avec un client mais sur le passage je dois penser à faire des courses pour le dîner. Oups j’ai oublié d’étendre la lessive lancée hier soir. Bon, j’irai tout à l’heure. Ah et je dois aussi prévoir mes publication Facebook pour le mois avant ce soir absolument, la dernière parait aujourd’hui.. »

Puis, une fois habillée, vous allez vous préparer un café en attendant de réveiller vos enfants. Là, vous ouvrez votre smartphone, vous connectez à votre compte insta et tombez nez à nez avec … une publication d’un concurrent qui vous semble vraiment pertinente … et vos pensées repartent : « Tellement d’autres font le même job que moi mais en mieux, je n’ai pas autant d’abonnés qu’elle, je ne sais pas y faire, et puis elle vient de commencer et décroche un super article dans un magazine, ça ne m’arrivera jamais à moi, ça, je ne sais pas m’y prendre … »

Il est à peine 7 heures du matin et déjà vos ruminations ont entamé la majorité de votre énergie…

Vous vous reconnaissez ?

Ces propos, je les entends chez les femmes entrepreneurs qui viennent me voir et qui me disent se sentir tiraillées entre leur famille et leur travail : « soit je donne beaucoup à ma famille et mon boulot en pâtit, soit c’est l’inverse, dans les deux cas je culpabilise et m’énerve : comment faire ? »

Nous voulons toutes nous épanouir sur tous les plans : dans notre vie amoureuse, dans notre vie de mère, dans notre vie de femme, dans notre vie professionnelle, et qui plus est quand on l’a choisie et qu’on est à la barre de son bateau !

Quand on est entrepreneur, on a tendance à rebattre les cartes en permanence. Penser à tout, pour toute la maisonnée, tout le temps, c’est éprouvant. Mais tout remettre en question tout le temps, c’est épuisant.

Oui quand on est entrepreneur la pression – financière, sociale, personnelle – est forte. Mais se laisser gouverner par ce flot ininterrompu de pensées que j’appelle « assassines » pour ce qu’elles contiennent souvent d’auto-critique sévère, est de taille : et il s’appelle le burn-out.

Alors comment faire quand ces pensées nous assaillent matin et soir sans relâche ?

D’abord, c’est ce que je recommande à chaque fois, identifier ce qui tourne dans ma tête, mes ruminations : que me disent-elles ? lesquelles m’agacent, lesquelles me font rêver, lesquelles me procurent du stress, y a-t-il des moments où le calme revient dans ma tête ? lesquels ?
Prendre un stylo, un carnet et noter pendant une semaine vos pensées obsédantes, aussi « inintéressantes » soient-elles, va vous renseigner mieux sur ce que vous endurez trop.

Quand j’interroge mes clientes, nous trouvons des contenus bien différents. L’une me dit : « mes ruminations me disent que je suis nulle, que je n’ai pas fait la moitié de ce que je devais faire au boulot aujourd’hui, que j’ai encore traîné sur les réseaux sociaux au lieu de rédiger mon article, et que je n’y arriverai jamais », l’autre me dit « mes pensées m’assaillent dès le matin sous la douche, elles m’accompagnent toute la journée jusqu’à me réveiller la nuit », une autre : « les pensées les plus fréquentes sont celles qui me font me dire qu’il y a encore un problème à gérer, que bien sûr ça va être pour ma pomme, que je suis débordée et pas vraiment aidée, que je n’ai pas un instant pour moi ».

Ces contenus ne sont pas les mêmes, ils ne disent pas la même chose de vous et appellent des réponses différentes.

Je dirais que vous pouvez agir sur trois niveaux :

1 – Agir sur le contenu des pensées (leur nature) :

A chaque fois que vous vous surprenez en train de charrier des pensées en terme de problème, adoptez la stratégie du gant de toilette retourné : ce problème, si je le regardais comme une opportunité, il serait celle de … quoi faire/comprendre/changer pour moi ?

Ce n’est pas une technique faite pour nier l’état problématique d’une situation, mais pour se décentrer de son côté épineux et l’envisager d’un autre point de vue.

Une de mes clientes récemment m’a dit que son patron lui avait imposé une réunion le jour où était prévue notre séance de travail. Elle a d’abord considéré cela comme un problème. En retournant le gant de toilette, elle s’est rendu compte que c’était une opportunité pour elle de renégocier ses horaires de travail. Elle a pu accepter la demande de son patron et négocier de prendre un RV pour une séance avec moi en pleine journée, et non plus à l’heure du déjeuner.

Elle m’a confié sa surprise de voir la facilité avec laquelle elle avait pu obtenir ce qu’elle voulait. Et se trouve peut-être, au moment où j’écris ces lignes, en train de re-négocier l’aménagement de son temps de travail …

2 – Agir sur le flot des pensées (la quantité) :

Pour celles d’entre vous qui subissez ce flot de pensées de façon ininterrompue, LA réponse consiste à se connecter à son corps. A le réhabiter. Quand vous êtes tenue par toutes ces pensées, vous êtes hors de vous-mêmes. Dans le futur, dans le problème, mais pas en vous-mêmes. Revenir à vous est la seule issue. Revenir à soi veut dire se reconnecter à son corps, et plus particulièrement à ses sensations. Vivre le moment présent, c’est être tout à ce que vous faites, donc attentives à vos sensations corporelles. Quand vous pensez trop, sentez.

Plus vous le faites, plus le flot des pensées va se calmer, et plus vous profiterez du présent au lieu de vivre en permanence dans votre to-do liste.

3 – Agir sur la gestion du quotidien ou la Charge mentale privée et professionnelle :

Il est toujours possible d’agir sur ce volet pour désencombrer votre quotidien. Créer des priorités dans votre emploi du temps et dans vos journées, les organiser en un agenda intelligent au lieu de les lister jusqu‘à l’infini, apprendre à insérer des sas de décompression dans vos journées, simplifier votre vie matérielle, tant de leviers existent pour mettre de l’air … dans votre tête aussi !

Voici présentés les trois axes majeurs sur lesquels agir pour calmer l’emballement des pensées.

Mon conseil : commencez par un petit pas, celui qui vous plait le plus parmi ces propositions. Certaines d’entre vous seront réactives à la méditation, d’autres au sas de décompression avant d’aller chercher les enfants.

La situation est différente pour chacune : les solutions aussi. Le tout est de se mettre en mouvement dès à présent, car cette vie est la vôtre, et ça se passe maintenant !


Femme mère entrepreneure Article proposé par : Valérie de Minvielle est psychologue clinicienne. Après 20 ans d’expérience en psychologie clinique et art-thérapie, elle a fondé « ma juste place », une méthode d’accompagnement personnalisé pour les femmes qui veulent trouver leur équilibre et se sentir à leur juste place dans leur vie de couple, en tant que mère, et dans leur vie professionnelle et sociale. La joindre sur majusteplace.com

Valérie a été accompagné au sein du programme Up’Level for Good afin de structurer le déploiement de son activité. A cette occasion, Solène en a appris plus sur son approche inspirante, et lui a proposé de devenir contributrice pour le blog de Creators for Good !


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Solène est la Chief Empowerment Officer de Creators for Good.

Elle a développé une méthode qui permet aux Citoyen.ne.s du Monde de lancer et faire grandir leur propre activité porteuse de sens depuis n’importe où sur la planète – et sans avoir besoin d’investisseurs ou de support gouvernemental. En savoir plus !

Solène est la fondatrice de Creators for Good.

Elle a développé une méthode pour lancer et faire grandir sa propre activité porteuse de sens depuis n’importe où sur la planète – et ce sans avoir besoin de cofondateur, d’investisseurs ou de support gouvernemental. En savoir plus !

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